Historique :

Lorsque les  Britanniques arrivèrent à Leck, le 15 mai 1945, 27 He-162 se trouvaient sur ce terrain. Cinq de ces avions furent attribués aux Français en février 1946, deux de type A-1 et trois de type A-2, seuls ces derniers ayant volé sous les couleurs françaises d'avril 1947 à juillet 1948.
C’est en juillet 48, après l'accident fatal du Capitaine Schlienger sur le n°01 que tous les avions furent interdits de vol.
C’est un de ces avions, le N°3 en l’occurrence, que j’ai décidé de réaliser. Il termina sa carrière, après avoir été repeint en bleu « cocardes », à Salon de Provence, abandonné dans un coin du terrain.

La MAQUETTE : 

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de la maquette Trimaster, sans les pièces en métal blanc et avec une planche de photodécoupe réduite. Et comme on va le voir par la suite, c’est du tout bon.
 

MONTAGE :

Moteur :
Après avoir rajouté les différentes tubulures et câbles électrique, il est entièrement peint en alu Prince August (P.A. pour les intimes). Cette peinture se dilue à l’alcool à 90° (~ 50 / 50) et se passe entre 0,7 et 1,2 bars en fonction de la dilution.
La sortie est peinte avec un mélange de noir et marron. Pour simuler le métal chauffé sur le cône, j’ai utilisé des encres jaune et bleu de la marque Pebeo Colorex (encre acrylique pour aérographe). Elle se dilue à l'eau ou à l'alcool, s’utilise à très basse pression (0,3 bar) et très près de la surface.
Quant à la lèvre de l'entrée d'air, c’est au choix : rouge ou noir à moins que ce ne soit noir ou rouge. Les historiens n’étant pas d’accord entre eux, personne ne vous dira rien. 


Cockpit :
Le siège est passablement amélioré, à commencer par les repose-pieds et les accoudoirs, trop grossiers. Les sangles sont faites en feuille de plomb, fil de cuivre et des restes d’une planche Reheat-Model pour les boucles. La peinture de base est en P.A., travaillée par la suite aux huiles.


La planche de bord est fournie en photodécoupe. Fausse bonne idée car ça manque cruellement de relief. Les pédales du palonnier ont été remplacées par des pièces en photodécoupe, bien plus fines et convaincantes que celles d’origine. Le collimateur a été refait et les deux vitres, taillées dans un morceau de rhodoïd, sont rajoutées. 


Malgré sa petite taille, il y a beaucoup de choses qui traînent dans tous les coins du cockpit. Là aussi, fil électrique, fil d ‘étain et profilés plastique sont de mise.
Il est entièrement RLM66, tout comme la console centrale. J’ai utilisé un vieux pot d’acrylique Aeromaster qui, malgré son âge, marche encore à merveille. Le cône étant en bois, j’ai essayé de représenter sa texture mais c’est loin d’être une réussite. De toute façon, une fois fermé, ça ne se verra pas.
Ensuite, on passe aux différents « accessoires ». Pour ce genre de détails, je n’utilise que des PA :            
* En jaune, les faisceaux électriques.
* En rouge, la commande des volets. Foncé avec du terre d'ombre et éclairé au jaune
* En bleu, le système à oxygène.
L’empoussièrement a été réalisé au pigment "European Dust". Il est ensuite fixé avec de l'essence F. 



Train :
Les puits, même s’ils ne seront pas visibles, ou très peu, une fois l’avion sur ses pattes, ont été détaillés. L’ensemble est RLM02 suivi d’un jus Sépia et drybrushé en Jaune Pâle. Dans la foulée, on en profite pour faire les trappes. Mis à part la pièce triangulaire, elles étaient en bois. J’ai donc fait les éraillures en marron et non en gris comme d’habitude. 



Le système de rétraction  va nous occuper de longues heures puisqu’il est entièrement refait, et en double exemplaire. Donc, fil d’étain pour les ressorts et profilés rond pour les vérins.  De nombreux montage à blanc auront été nécessaires pour être sûr que ça se place au bon endroit et que ce soit symétrique entre les deux jambes.


Cellule / Ailes :
On peut maintenant refermer les ½ fuselages, installé au chausse-pied le tableau de bord et coller le pare-brise qui, vu les problèmes d’ajustement, ne semble pas avoir été prévu pour cette maquette.

J’ai découpé les volets des ailes et installé ces dernières en place sur le fuselage. Là aussi, le raccord laisse à désirer et il faudra y aller à la carte plastique pour boucher les tranchées qui subsistent, dessus pour une aile et dessous pour l’autre.


Peinture :
Dans la réalité, le nez n’était pas peint mais verni. Pour essayer de reproduire cela, j’ai commencé par une sous-couche couleur bois que j’ai recouverte de rouge translucide Tamiya. Puis, j’ai passé le bleu, mélange « a bisto de nas » de Humbrol 47 et 157, dilué à 70% environ avec de l’essence F, en plusieurs couches fines. La finition étant brillante, on pourra se passer allègrement de vernis et coller les décals que l’on protègera, cette fois, avec du Klir avant de faire le jus Gris de Payne.
Les cocardes proviennent d’une planche WingMasters. Elles se posent toutes seules et ont une bonne adhérence sur la surface. Leur seul petit défaut, le rouge est légèrement décentré et une bande blanche apparaît. Je la ferai disparaître au moment de la patine. 

La patine commence par les ombres. Elles sont faites au « Medium Blue » XF-18, grandement dilué et passé en voiles très fin. On monte, ainsi, la couleur tout doucement jusqu’à obtenir ce que l’on recherche. J’ai fait la même chose avec les clairs, en utilisant cette fois du « Bleu FS35622 » H314. Quelques traces Marron orangé sont placées aléatoirement sur le fuselage et sur les ailes, pour essayer de « réchauffer » la couleur bleu.
Les coulures à l’arrière sont en « Marron » H7 sur lequel j’ai passé un voile de « Noir Pneu » et sur le dessous, j’ai passé du « Terre Foncé » H72 autour des trappes pour simuler les traces de terre. 

On termine par quelques éraillures faites à la mousse avant de passer un voile de Tan Deck Tamiya sur l’ensemble, y compris la verrière et le pare-brise.
Celles sur les trappes de train ont été, cette fois, faites en marron car ces dernières étaient en bois. Enfin, les tubes des canons de la boite sont remplacés par du micro tube, peint en noir et drybrushé en alu.


Finition :
Je me suis amusé à reproduire l‘échauffement du métal, à l’intérieur des trappes moteur. Pour cela, j’ai utilisé du noir, de l‘encre orange et de la bleu. Elles seront collées avec un angle d’ouverture différent, pour casser la symétrie.


Le DIORAMA:

Les ingrédients utilisés :

* Un socle en bois taillé dans une planche en chêne
* De la pâte à modeler qui sèche à l’air. Première fois que je l’utilise et ça marche du tonnerre.
* De la litière pour les petits cailloux
* Du flocage de différentes tailles pour l’herbe
* Du sable très fin pour donner une légère texture.
La partie apparente du socle sera recouverte avec un morceau de tarmac fait avec du plâtre céramique.
Le béton est gris clair. Pas de référence particulière. C’est fonction des goûts de chacun. La terre est Terre foncée H72 Gunze, éclairée au Marron Clair H321 Gunze et l’herbe est « Field green » H340 Gunze, éclairée au Dessert Yellow XF-59 Tamiya. Ensuite, tout comme sur la maquette, j’ai  passé un voile de « Deck Tan » XF-55 sur l’ensemble, en insistant sur certaines zones que l’on veut mettre en relief.

Le tout sera complété avec une figurine Verlinden dont la tête sera remplacée par une ref. CMK.


CONCLUSION :

Un montage sans grosse prise de tête pour un petit avion sympathique.